Baldur’s Gate 3, 3ème opus de la série de jeux de rôle Baldur’s Gate développée par Larian Studios, est sorti le 3 août 2023, et il est quasiment impossible que vous n’en ayez pas entendu parler tant il est sur toutes les lèvres. Et pour cause : ce jeu est tout bonnement incroyable. Pour ma part, j’en ai entendu parler assez tardivement. Le jeu était déjà sorti, et les gens autour de moi en faisaient les éloges. Naturellement, la curiosité m’a piqué, et étant déjà familière avec l’univers de Donjons & Dragons, je me suis laissée tenter par l’aventure.
La création de personnage
Dès la création de notre personnage, le ton est donné : ce sera une aventure épique. Epique, et pourtant, on se surprend à être bercé(e) par la douce mélodie de la chanson « Down by the River », ce qui nous donne encore plus envie de rester des heures à créer le personnage parfait.
Le jeu propose 11 races :
- Elfe
- Tieffelin
- Drow
- Humain
- Githyanki
- Nain
- Demi-elfe
- Halfelin
- Gnome
- Drakéide
- Demi-orque
Toutes ces races, hormis humain, githyanki, et demi-orque, proposent aussi des sous-races, telles que haut-elfe et elfe des bois pour les elfes, qui permettent de pousser encore un peu plus la customisation.
Une fois votre race choisie, vous pouvez à présent choisir entre les 12 classes que sont le barbare, le barde, le clerc, le guerrier, le moine, le paladin, le rôdeur, le roublard, l’ensorceleur, l’occultiste, et le magicien. Là encore, il existe de nombreuses sous-classes, que vous pourrez choisir soit au tout début de l’aventure, soit à un niveau précis.
Une fois le côté technique de votre personnage défini, vous pouvez passer à la customisation de son apparence. Choix du visage, des cheveux, des yeux, des tatouages, etc. Dis comme ça, on pourrait penser qu’il n’y a pas grand-chose à personnaliser, mais les possibilités de customisation sont en réalités assez vastes. Certes, nous n’en sommes pas au niveau des Sims où nous pouvons modifier chaque petit détail du visage, mais j’ai été agréablement surprise du degré de liberté qui nous est offert.
Si vous êtes comme moi à vouloir que tout soit parfait, vous allez sans doute passer beaucoup de temps à essayer différentes combinaisons (d’autant plus que, spoiler alert, une fois votre personnage créé, vous pourrez aussi choisir l’apparence de son ange gardien, et donc, remettre une pièce dans la machine addictive qu’est le choix de l’apparence des personnages)
Petite précision importante : vous n’êtes pas obligé(e) de créer un personnage unique : vous pouvez choisir d’incarner un personnage dit « d’origine » et ainsi partir à directement à l’aventure.
L’histoire
Lorsque l’aventure commence enfin, nous sommes accueillis par une cinématique délicieusement sombre, qui met tout de suite en place les enjeux de l’histoire.
Évidemment, étant un jeu inspiré de Donjons & Dragons, l’histoire a une place centrale dans Baldur’s Gate 3. Cela se ressent tant au niveau de l’intrigue principale, forte en dilemmes et rebondissements, que des histoires de chaque compagnon. Les compagnons justement, parlons-en !
Tout d’abord, il faut savoir que si certains compagnons sont très faciles à intégrer à votre groupe comme Ombrecoeur, Astarion, ou encore Lae’zel, d’autres seront impossible à obtenir en fonction des choix que vous ferez. On peut notamment citer Karlach, qui refusera catégoriquement d’être votre alliée si vous n’avez pas aidé les habitants du Bosquet d’Emeraude.
Ensuite, il faut bien le dire : les compagnons sont terriblement attachants. Chacun et chacune d’entre eux ont une histoire propre. C’est là, d’après moi, tout le génie de Baldur’s Gate 3 : les personnages ont énormément de profondeur. Tout en nuance, ils sont mués par des conflits internes, et notre personnage est justement là pour les épauler et les aider dans leur quête personnelle. Je vais éviter de trop spoiler, mais je dirai simplement qu’au fil de l’histoire, on se rend compte qu’Astarion est bien plus qu’un être peu scrupuleux.
Il est bon de mentionner que dans Baldur’s Gate 3, il est possible d’avoir des romances avec les compagnons.
Pour ce faire, il faut augmenter son niveau d’approbation avec le compagnon choisi (visible sur la fiche de personnage), c’est-à-dire, faire des actions qu’il/elle approuve. Il existe de nombreux guides détaillant ces actions, qui sont pour certaines, touchantes, pour d’autres… contestables (RIP petit écureuil du Bosquet d’Émeraude)
N’hésitez pas non plus à retourner souvent à votre camp, car de nombreux dialogues avec vos compagnons se passent là-bas (signalés par un point d’exclamation au-dessus de leur tête)
L’histoire met également un point d’honneur à laisser le joueur décider de ce qu’il se passe. Si le fil rouge de l’histoire principale demeure, il y a une multitude de choix qui impactent considérablement l’aventure. Cela peut être des petits détails d’histoire, des quêtes annexes disponibles ou non, mais aussi un choix qui vous permet de finir le jeu sans passer par l’acte 3 !
Les combats
Baldur’s Gate 3 propose 3 modes de difficulté :
- Explorateur, qui donne la priorité à l’histoire par rapport aux combats
- Équilibré, qui correspond à une difficulté intermédiaire
- Tacticien, qui, comme son nom l’indique, met plus l’accent sur les stratégies de combats
Pour une première partie, la difficulté Explorateur me semble amplement suffisante, d’autant plus que cela ne veut pas dire que les combats seront simples ! Foncer tête baissée n’est tout simplement pas une option, pas dans un jeu où chaque porte peut conduire à une salle remplie d’ennemis, et où un coffre à l’apparence inoffensive peut cacher une demi-douzaine de pièges. Ainsi, je vous recommande de faire très régulièrement des sauvegardes, soit avec la touche F5 pour une sauvegarde rapide, soit depuis le menu (attention cependant avec les sauvegardes rapides, car si vous pouvez certes augmenter leur nombre dans les options, vous ne pourrez pas avoir plus de 50 sauvegardes rapides à la fois, il est donc recommandé de faire des sauvegardes manuelles pour les moments importants de l’histoire)
Mais revenons-en aux combats. Là encore, Baldur’s Gate 3 nous propose milles et unes façons de remporter la victoire, tant et si bien que les combats deviennent des véritables terrains de jeux.
Il est bien évidemment possible de taper comme un bourrin, même si cela comporte son lot de risques. Vous pouvez aussi prendre le temps d’élaborer une stratégie, de placer correctement vos personnages et de tirer parti du terrain. Vous pouvez aussi utiliser des méthodes plus… créatives. Je pense notamment à ceux qui ont eu l’idée de remplir le camp des gobelins de barils d’explosifs, avant de déclencher un effet domino ayant pour résultat le trépas de tous les ennemis sans avoir eu besoin de dégainer son arme.
Je pourrai parler de ce jeu pendant des heures tant il a été une révélation pour moi (et pour de nombreuses autres personnes). Je pense que ce qui fait de Baldur’s Gate 3 un jeu si excellent, c’est sa capacité d’immersion. Le joueur est au cœur de l’histoire, les choix (parfois difficiles) qu’il est amené à faire ont un impact qui change véritablement l’histoire. Les combats sont intéressants, l’intrigue est folle, et pour ma part, j’arrive déjà à imaginer d’autres parties avec des choix différents, qui créeront une toute nouvelle aventure.