Avertissement Spoiler : cet article contient des spoilers sur l’histoire de Diablo 4. Si vous n’avez pas encore fait la campagne et souhaitez la découvrir par vous-même, je vous prierais de ne pas lire la deuxième section de cet article, et de ne consulter que la première qui parlera de mon expérience sur le gameplay.
Diablo 4 est officiellement sorti ce mardi 6 juin, et comme de nombreux joueurs, j’ai pu avoir un accès anticipé grâce à la précommande, qui m’a permis d’avoir accès au jeu à partir du 2 juin. Une semaine plus tard, me voilà prête à donner mes premières impressions, qui pourront peut-être aider certains indécis à décider de s’ils achètent ou non le jeu.
Le Gameplay
Je commencerai par dire qu’il est clair que Blizzard a voulu marquer une rupture avec Diablo 3. Dans Diablo 3, les builds restaient pour ainsi dire simple, avec une possibilité de changer de build « à volonté ». Je garde cette expression entre guillemets, car il fallait bien évidemment arriver à loot les objets, mais avec le système de failles, obtenir des objets légendaires et de set était incroyablement simple. De plus, il était très facile de changer de build suivant si l’on voulait farm des failles nephalem en speed run, farm des primes, ou alors push des failles supérieures.
Diablo 4 est quant à lui beaucoup plus profond en termes de mécaniques et s’adresse à un public plus connaisseur du genre. Nous n’en sommes pas encore au niveau de Path of Exile, mais il est vrai que passer de Diablo 3 à Diablo 4 peut faire un choc (notamment pour moi, n’ayant joué ni à Diablo 1 ni à Diablo 2, et n’ayant donc comme point de référence de la franchise que Diablo 3). Préparez-vous donc à faire face à un jeu plus complexe que son prédécesseur (ce qui n’est pas une mauvaise chose, mais peut surprendre).
Les arbres de talent et de Parangon
Un changement majeur entre Diablo 3 et Diablo 4 est l’arbre de talent. On ne pouvait d’ailleurs pas parler d’arbre dans Diablo 3, plutôt d’une sélection de compétences.
Diablo 4 propose un vrai arbre de talent avec des compétences de bases, des compétences avancées, des compétences passives avec plusieurs rangs, etc. Vous gagnez 1 point de talent par niveau, et ce jusqu’au niveau 50, mais vous pouvez encore récupérer 10 points de talents grâce à votre progression de renom dans les différentes zones de la carte (en faisant des quêtes secondaires, des donjons, en découvrant les autels de Lilith…)
Pour faciliter votre leveling, je vous recommande de vous renseigner sur les différents builds et de suivre un guide pour celui que vous aurez choisi (vous aurez la possibilité de tester plusieurs builds en réinitialisant vos points de talents contre des pièces d’or). Pour ma part, j’ai utilisé les guides du site Maxroll, et vous pourrez aussi retrouver sur ce site plein d’autres informations utiles sur le jeu.
Une fois niveau 50, vous allez commencer à gagner des points de Parangon (4 par niveau). Encore une fois, suivre un guide me semble essentiel pour ne pas faire n’importe quoi (le site mentionné plus haut contient le chemin à suivre pour l’arbre de Parangon dans leurs builds endgame). Un peu comme dans Diablo 3, cet arbre vous permettra d’obtenir des bonus de statistiques, de dégâts, de points de vie, de résistances, etc. La nouveauté vient dans le fait que cet arbre est plus complexe que le système de Diablo 3, mais aussi du fait que nous ayons également des emplacements de glyphes. Ces glyphes, obtenues dans les donjons de cauchemar, viennent améliorer nos dégâts (ou nos résistances) et, élément intéressant, elles sont elles-mêmes améliorables, d’une part en les montant en niveau grâce aux donjons de cauchemar, un peu comme les gemmes légendaires dans Diablo 3, mais aussi grâces aux nodes de stats autour d’elles. En effet, quand vous les mettez dans l’arbre de Parangon, elles irradient une zone autour d’elles et sont boostés si un certain seuil est franchi (par exemple, si un total de 40 points de dextérité est activé dans la zone irradiée, alors la glyphe gagne un effet supplémentaire).
L’itemisation
L’itemisation sur Diablo 4 est assez complexe. Déjà, il y a plus d’effets possibles que sur Diablo 3, ce qui veut dire qu’avoir une pièce parfaite est extrêmement compliqué. Comme dans Diablo 3, il est possible d’aller enchanter ses objets pour changer 1 ligne d’effet, mais les coûts sont élevés. Ceci est encore plus vrais pour les objets sacrés et légendaires, car certains composants nécessaires ne sont obtenables que pendant un évènement bien précis (qui revient régulièrement mais qui nécessite donc un farming conséquent)
Les objets légendaires sont également bien différents. Il est toujours possible d’en loot, mais votre itemisation passera surtout par la création d’aspects.
En effet, à moins d’avoir la chance d’obtenir un légendaire avec le bon effet et des bonnes stats à la fois sur l’effet mais aussi sur la pièce en elle-même, obtenir vos légendaires passera surtout par le crafting. Il est possible, en allant voir l’occultiste, d’extraire le pouvoir d’un légendaire, ce qui détruira l’objet et vous donnera à la place un aspect, que vous pourrez ensuite utiliser sur une pièce d’équipement rare pour le transformer en légendaire.
Certains aspects sont obtenus comme récompense de fin de donjon, et ceux-ci se retrouvent dans votre codex, et peuvent être craft sans avoir besoin de sacrifier un objet légendaire à l’occultiste. Il est donc important de faire rapidement les donjons contenant les aspects dont vous aurez besoin.
En débloquant le niveau de difficulté Cauchemar, vous aurez la possibilité de loot des objets sacrés, qui sont plus puissants. En niveau Tourment, une nouvelle catégorie d’objets, encore plus puissante, est débloquée : les objets ancestraux.
Il existe également des objets uniques, qui peuvent avoir des effets très puissants. Si quelques-uns sont inclus dans les builds, ces derniers reposent quand même plus sur les légendaires.
Il n’existe pour l’instant pas de set de classe comme nous avions pu voir dans Diablo 3.
Les donjons de cauchemar
Les donjons de cauchemar semblent être à Diablo 4 ce que les failles supérieures étaient à Diablo 3. Ces donjons font immédiatement penser aux map de Path of Exile, mais aussi un peu aux donjons mythiques + de World of Warcraft.
Je n’ai pour l’instant fait que des donjons de niveau 4 au maximum, et je trouve le concept intéressant, et le gameplay fun (bien que très frustrant selon les affixes, mais grâce au processus de recyclage il est possible d’obtenir de nouvelles map et donc d’éviter certains affixes)
Comme dit plus haut, ces donjons vont vous permettre de faire monter vos glyphes de niveau, mais aussi de loot des pièces d’équipement, et de prendre pas mal d’xp, ils sont donc une des activités endgame principales.
Mon avis sur la classe voleuse
Je n’ai pour l’instant joué que la classe voleuse sur le jeu. J’ai dans l’idée d’aussi essayer sorcière et nécromancienne, mais préfère me focus sur un seul personnage pour le moment.
Mon choix s’est porté sur la voleuse car c’est la classe qui ressemblait le plus à la chasseuse de démon, ma classe coup de cœur de Diablo 3 (même si les 2 classes restent très différentes)
J’ai testé un build distant (penetrating shot) et mêlé (twisting blades). Les deux sont très bien et ont des gameplay très différents L’inconvénient majeur de penetrating shot est qu’il est très punitif si vos flèches manquent vos ennemis (mais c’est pour l’instant le meilleur build pour push les donjons de cauchemar)
Le build twisting blades n’est pas non plus des plus simples, mais il est extrêmement dynamique et offre énormément de mobilité. C’est le build que je joue actuellement, et il est très satisfaisant de pouvoir se téléporter sur un ennemi et parcourir les donjons à grande vitesse. De mon ressenti, le build est très dépendant du légendaire sur l’arbalète, qui fait que nos lames tournoient autour de nous pendant quelques secondes quand elles reviennent à nous. J’ai vu une énorme différence entre avant et après. Fort heureusement ce légendaire est une récompense de donjon, il est par conséquent très facile à obtenir. Bien que n’étant pas la classe la plus résistante, je n’ai pour l’instant pas rencontré de problème majeur, hormis les dégâts de poison dans les donjons de cauchemar.
L’Histoire
Encore une fois, Blizzard a su nous délivrer une histoire de qualité. Elle est bien ficelée et nous tient en haleine tout au long de la campagne, si bien que même si vous n’êtes pas fan de lore, il est probable que vous vous surpreniez à être investi.
Les cinématiques sont évidemment incroyables, d’une qualité exceptionnelle, et le nombre conséquent de cinématiques in game où notre personnage est au cœur de l’action nous fait vraiment nous sentir comme membre à part entière de l’histoire.
Une des choses que j’apprécie le plus est que les antagonistes sont plus développés.
Avec Diablo 3, je savais déjà que les anges n’étaient pas des êtres saints dénués de tout vice. Pour les démons en revanche, ils me semblaient tous le mal incarné (rusé, trompeur, intelligent et malveillant).
Ne pensez pas pour autant que les démons dans Diablo 4 sont des petits êtres innocents. Néanmoins, nous pouvons découvrir une autre facette de leur personnalité, qui les rend bien plus intéressant que l’archétype maléfique dont ils me renvoyaient l’image.
Lilith est la méchante principale de l’histoire, et pourtant ses motivations sont tout à fait compréhensibles: en tant que mère de Sanctuaire, elle cherche à protéger sa création en donnant aux hommes les moyens de se défendre contre les Enfers. Alors certes ses méthodes sont discutables: meurtres, manipulations, projet de régner sur les Enfers… mais ses intentions sont plus complexes et intéressantes qu’un démon qui souhaiterait « simplement » rayer Sanctuaire de la carte.
Un autre personnage complexe dont j’ai personnellement fait la connaissance avec cet opus est Méphisto. La découverte que le loup qui nous aidait n’était autre que le Seigneur de la Haine lui-même a été pour moi une surprise de taille. Certes, cela ne fait pas de Méphisto quelqu’un de gentil, il a après tout tout intérêt à nous aider à vaincre Lilith, puisque celle-ci cherche à le tuer pour prendre son pouvoir. Mais j’ai néanmoins trouvé ça très intéressant de pouvoir discuter et collaborer avec un démon primordial (tout comme chercher leur bénédiction, bizarrement l’association des mots « bénédiction » et « démons primordiaux » ne se fait pas d’instinct).
L’histoire est pleine d’autres personnages mémorables : Lorath, Neyrelle, Elias, Donan… et la fin de la campagne nous fait vraiment nous demander ce que la suite nous réserve.
Il y a d’autres éléments qui enrichissent pour moi l’histoire et le monde, notamment le fait que les zones soient un monde ouvert, contrairement à Diablo 3, où chaque zone était définie par un acte et avec une carte qui lui était propre. Je peux aussi citer l’existence de quêtes secondaires, mais aussi la taille de la carte et le fait qu’une grande partie de la campagne se fasse dans le monde ouvert.
En bref
Diablo 4 est pour moi un jeu très prometteur, tant au niveau de la complexité du gameplay (qui peut faire peur au début mais avec l’aide des guides et à force de jouer je ne me fais pas plus de soucis que ça) que de la complexité de l’intrigue (qui laisse évidemment une place pour une possible extension).
Si vous souhaitez obtenir des conseils et astuces concernant le endgame de Diablo 4, je vous laisse découvrir cet article: Astuces pour bien démarrer le endgame dans Diablo 4