Nintendo a récemment diffusé quelques indices sur son calendrier. Dans une vidéo de présentation datant de janvier, la firme a confirmé un événement majeur, un « Nintendo Direct », prévu pour le 2 avril prochain. Cette diffusion devrait être consacrée à la Switch 2, ses caractéristiques et, espérons-le, son prix. Plusieurs sources fiables indiquent que la mise en vente aurait lieu quelques semaines, voire quelques mois après ce grand rendez-vous. On parle d’une commercialisation « mi-2025 » afin de laisser à Nintendo le temps de constituer suffisamment de stocks et d’éviter des ruptures trop longues au lancement.
L’annonce officielle de Nintendo en vidéo
Un prix accessible… mais en hausse
Au sujet du tarif, les spéculations vont bon train depuis plusieurs mois. Dans une session de questions-réponses avec des investisseurs, Shuntaro Furukawa a évoqué plusieurs facteurs pris en compte pour fixer le prix de la console : l’inflation, les taux de change, mais aussi les attentes habituelles des consommateurs pour un produit estampillé Nintendo. Cette dernière considération nourrit un certain optimisme : l’entreprise a toujours cherché à rendre ses machines abordables par rapport à la concurrence, évitant dans la plupart des cas une flambée tarifaire.
Plusieurs analystes estiment que la Switch 2 pourrait s’afficher autour de 399 euros, un prix que d’autres sources situent entre 350 et 450 euros. La fourchette reste assez large, mais s’inscrit dans l’idée d’une légère hausse par rapport à la Switch originale, qui coûtait 329,99 euros lors de sa sortie en Europe. Les récentes fluctuations économiques pourraient toutefois inciter Nintendo à ajuster ce montant.
Furukawa a aussi précisé qu’il n’était pas question de réduire le tarif de la Switch actuelle au moment de la sortie de la Switch 2. Cela peut surprendre, car certains joueurs espéraient profiter d’offres spéciales sur l’ancienne génération lorsque la nouvelle pointerait le bout de son nez. Pourtant, Nintendo conserve souvent ses prix initiaux assez longtemps, surtout quand la demande reste solide. Cette absence de baisse risque donc de susciter quelques déceptions, mais ne fera probablement pas faiblir l’engouement pour la Switch 2.
Un design déjà en partie confirmé
En janvier, Nintendo a publié une courte vidéo de présentation laissant entrevoir quelques éléments du design de la Switch 2. Sans grande surprise, la console conserve le principe hybride : on peut y jouer en mode portable et en la branchant sur un dock pour l’afficher sur un téléviseur. Plusieurs améliorations sont néanmoins notables. D’abord, l’écran paraît légèrement plus grand et les bordures, plus fines. Les amateurs de portabilité y gagneront en confort visuel.
Le pied ajustable, jadis critiqué pour son manque de stabilité sur la première Switch, a été revu. Il semble plus large et plus robuste, facilitant l’utilisation de la console en mode « sur table ». On remarque aussi que la console arbore une teinte noire unie, un style épuré qui rappelle la Switch OLED, tout en se distinguant par quelques nouvelles lignes plus fines. Les ports de connexion auraient été repensés pour inclure deux USB-C, dont un placé sur la partie supérieure de la console, ce qui pourrait apporter plus de souplesse lors de la charge ou de l’utilisation d’accessoires.
À en croire certaines fuites et des accessoires déjà repérés en ligne, le gabarit de la Switch 2 serait légèrement supérieur à celui de la Switch standard, histoire d’offrir un écran plus grand sans sacrifier la transportabilité. Il est encore difficile de confirmer la taille exacte, mais on parle d’une diagonale pouvant dépasser les 7 pouces.
Les Joy-Cons aimantés et inversables
Les Joy-Cons représentent l’une des principales innovations de la Switch depuis sa création. Ces manettes détachables et modulables ont suscité beaucoup d’intérêt, malgré des critiques sur leur fragilité et sur le fameux problème de dérive des sticks (le « drift »). Avec la Switch 2, Nintendo semble avoir revu son concept pour y intégrer des nouveautés intéressantes.
En premier lieu, l’accroche se ferait désormais via un système magnétique. Cela faciliterait l’enclenchement et pourrait réduire l’usure des rails. Des brevets récemment dévoilés suggèrent aussi la présence d’un mécanisme interne proche de celui des souris optiques pour PC, intégrant une source lumineuse et des capteurs plus précis. Concrètement, cela permettra de « glisser » la manette sur une table ou sur une surface plane afin de retranscrire certains mouvements dans le jeu.
Autre point étonnant : il serait possible de brancher les Joy-Cons à l’envers. Les brevets montrent des schémas où chaque manette se situe du côté opposé à sa place habituelle. À quoi bon jouer de manière inversée ? Peut-être pour certains titres spécifiques, ou pour offrir de nouvelles options de confort, selon la préférence du joueur. On peut aussi imaginer des fonctionnalités inédites tirant parti de cette inversion dans le cadre de mini-jeux ou de modes compétitifs en local.
Une rétrocompatibilité attendue
L’une des grandes inquiétudes des joueurs concerne la rétrocompatibilité. Avec une Switch 2 au format cartouche potentiellement proche de celui de la Switch 1, et une logithèque déjà impressionnante (sans parler du catalogue en dématérialisé), la possibilité de jouer aux titres existants est essentielle pour beaucoup de fans.
Les premières déclarations de Furukawa et la vidéo d’annonce de la Switch 2 évoquent une rétrocompatibilité « naturelle » avec l’ensemble ou une partie des jeux Switch déjà disponibles. Des nuances pourraient cependant exister : certains titres tireront peut-être parti de patchs d’optimisation (framerate plus élevé, graphismes revus), tandis que d’autres fonctionneront en l’état. On ignore encore si Nintendo proposera une sorte de mise à jour payante ou gratuite pour exploiter pleinement la nouvelle console.
Quelles fonctionnalités en ligne ?
Le service Nintendo Switch Online a évolué progressivement, notamment avec l’ajout de catalogues rétro (NES, Super NES, Nintendo 64, etc.) et d’options multijoueurs pour certains jeux classiques. Toutefois, certains reprochent encore à Nintendo un certain retard par rapport à la concurrence en matière de chat vocal intégré, de fonctionnalités sociales et de performance réseau.
Avec la Switch 2, on s’attend à un rafraîchissement du service en ligne. Peut-être une interface plus claire, la possibilité de capturer et de partager des extraits vidéo plus longs, de voir des vidéos, NETFLIX, un chat natif inclus dans la console, ou encore la mise en place de salons virtuels pour rejoindre facilement des amis. Les brevets liés aux Joy-Cons et à leurs capteurs optiques laissent même imaginer des formes de jeu à distance inédites, si le réseau suit.
Sur le plan économique, il est envisageable que Nintendo maintienne la même formule d’abonnement, avec des paliers pour l’accès aux classiques rétro, et que la Switch 2 y soit compatible dès le lancement. Une réflexion pourrait toutefois émerger sur la tarification ou l’extension de la bibliothèque des jeux rétro, afin de justifier la transition vers la nouvelle génération de console. Les amateurs d’anciens titres ont déjà noté que la GameCube et la Wii restaient les grands absents du service en ligne actuel. Il n’est pas impossible qu’une surprise de ce côté-là soit annoncée.
Les annonces attendues pour le 2 avril
Nintendo a donné rendez-vous le 2 avril prochain à 15 h (heure française) pour un Nintendo Direct dédié à la Switch 2. Selon les rumeurs, cette présentation pourrait durer une trentaine de minutes et livrer de précieux détails sur plusieurs aspects restés mystérieux. Au programme potentiel : démonstrations de gameplay, accent mis sur la nouvelle ergonomie des Joy-Cons, informations détaillées sur l’écran, et confirmations sur le prix ainsi que la date de lancement exacte.
Certains espèrent aussi voir apparaître la liste des premiers jeux compatibles, voire les exclusivités qui marqueront les six premiers mois de la console. Un titre massue comme un nouveau Zelda ou un Mario inédit aurait de quoi faire sensation. D’autres attendent un mot sur la rétrocompatibilité et sur la politique tarifaire relative aux portages d’anciens titres. Enfin, les passionnés de technique guetteront les chiffres officiels de la puce Nvidia, de la mémoire vive ou de la résolution prise en charge.
